POST 558 25June2022
Training DA DONG CO
Text LE DRAGON DO LONG
PICTURES PETRIE
PICTURES NGHIA LONG
TRAINING
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June 25, 2022 SHARING ONLINE
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Blog www.clubmasterhoang.blogspot.com POST 558 24June 2022 LE DRAGON DO-LONG Maître Phan Hoang
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LE DRAGON DO-LONG. Un jour d’automne,
1974, un jeune homme d’une vingtaine d’années, au pas décidé, est arrivé à
l’Institut Nghia Long, 4 allée Jean Moulin, à Limoges. Le jeune homme
s’appelait DO Vinh Sen, premier dan du Taekwondo. Il arrivait du Vietnam en passant à Paris
pour aller directement à Limoges. Il
savait que l’École Nghia Long à Limoges était l’une des sept importantes
écoles fondatrices du Vietvodao International. Dès son arrivée à Limoges, il
fut présenté à Maître Phan Hoang et ensuite il fut intégré dans l’équipe des
disciples proches du Maître. Ces
disciples portaient le nom d’art martial qui se termine par le suffixe LONG
(Dragon) et à cette époque il y avait
PHI LONG (Léon Petersen), KHANH LONG (Ha Kim Khanh), MANH LONG (Ben Ali),
BACH CU LONG (Basculergue) qui assistaient le Maître Phan Hoang pour assurer
les entraînements à l’Université et au Centre Culturel de Limoges pour
environ une centaine de pratiquants. Dès son arrivée Vinh Sen a su montrer
aux autres qu’il était un bon pratiquant, fort, honnête et discipliné. Ainsi
rapidement les autres l’ont bien accueilli. Le Maître l’a initié aux
techniques et aux principes de Nghia Long ainsi que le secret du Quyen SINH
DO MON (La Voie du Disciple). Ensuite il a obtenu son nom de disciple et
devenait DO LONG, un nouveau membre dans le cercle des Dragons. PREMIÈRE MISSION. Un jour nous avons reçu une lettre venant d’un club d’arts
martiaux à Vitoria en Espagne qui souhaitait découvrir le Vietvodao. Après quelques contacts préliminaires ils
nous invitèrent à venir visiter leur Club.
Pour nous ce fut une grande joie car c’était le premier contact que
nous avions avec l’Espagne et rapidement nous avons fixé le jour de notre
visite. De Limoges en France à Vitoria en Espagne il y avait environ 550km en
passant par Biarritz et à l’époque il n’y avait pas d’autoroute. Notre petite
équipe –Maître Phan Hoang, Khanh Long, Do Long et Bruno Vallat- s’embarque
dans l’aventure en prenant la route de très bonne heure. C’est ainsi que Do
Long a découvert les paysages et la
route en France et a eu l’occasion d’apprendre directement avec le Maître sur
un grand nombre de sujets durant ces longues heures de route. De temps en temps, le Maître
traduisait son enseignement en français pour Bruno. Bruno était un jeune
homme de 26 ans, très intelligent et
patient. Passionné de la pratique
d’arts martiaux il avait étudié différentes disciplines à travers un nombre
de clubs d’arts martiaux en France et il était sincèrement en quête d’un
maître pour le guider dans la Voie. Un jour il avait entendu parler de Maître
Phan Hoang et il a fait un long voyage jusqu’à Limoges. Touché par sa
sincérité Maître Phan Hoang l’a accepté et depuis il vivait dans la famille du maître avec
les deux jeunes enfants du maître, Kim et Minh, qui l’aimaient beaucoup.
Bruno est arrivé à Limoges en même temps que Didier Miethe, un autre bon
pratiquant. Pour le Vietvodao, Limoges
est une ville légendaire, le berceau de l’école Nghia Long. Cette ville a été
témoin de tant d’évènements pendant la période 1972-1982. Beaucoup de maîtres
et ceintures noires y ont laissé des traces inoubliables de leurs passages.
Khanh Long, Do Long et Bruno étaient les disciples qui accompagnaient le
Maître dans le premier voyage à l’étranger et ils bénéficièrent de son
enseignement oral durant le long trajet de Limoges à Vitoria, capitale du
Pays Basque, dans une Espagne sous le régime de Franco. Nous avons traversé
la frontière avec une émotion inoubliable. La langue espagnole, la monnaie
‘peseta’, les routes, les différents uniformes de la police, tout était
nouveau pour nous. La
visite du Club fut cordiale et tout le monde était très enthousiasmé. Le chef
du Club, du nom de Carlos si ma mémoire ne me trompe pas, sollicita que Do
Long reste une semaine à Vitoria pour initier les pratiquants au Vietvodao et
ensuite Bruno prendra la relève pour un mois. Cette entente enchantait tout
le monde et ensuite Carlos nous dirigea vers le bar à l’hôtel en face du Club
où nous étions logés. C’était la première fois que nous entrions dans un bar
espagnol. A la différence des bars en France, dans ce bar à Vitoria était
présentée sur le comptoir du bar une série de plats contenant différents
bonnes choses à déguster à volonté. Ce
fut un moment très agréable particulièrement après une longue journée de
voyage et d’activités. Après quelques moments avec nous au bar Carlos prit
congé en disant qu’il repasserait plus tard pour nous conduire au restaurant,
selon ce que nous avions compris malgré le barrage linguistique. Nous avons
attendu jusqu’à huit heures du soir, puis à huit heures et demi, finalement
jusqu’à neuf heures toujours sans nouvelles de Carlos, trop fatigués nous
décidons, par la force des choses, d’aller dormir avec l’estomac creux car
nous n’avions pas assez de pésétas dans notre poche. Le lendemain nous avons
appris la vérité : en Espagne, ou du moins à Vitoria à cette époque les
gens sortaient très tard dans la soirée. Lorsque Carlos repassa pour nous emmener
au restaurant nous étions déjà tombés
profondément dans les bras de la Fée du Sommeil. Une
semaine après, avec Bruno, je (Phan Hoang) repassai à Vitoria pour récupérer
Do Long. Nous flânèrent un peu au centre-ville et à notre agréable surprise
nous remarquèrent que quelques jeunes filles jetaient des coups d’œil furtifs
sur nous. L’une d’elles portait un blue-jean avec le nom de Do Long
gribouillé au niveau de la cuisse, et une autre jeune-fille avec le nom de Do
Long sur une poche en arrière… Manifestement
Do Long était ravi de son séjour. Il n’arrêtait pas de faire l’éloge de la
cuisine espagnole, tous les plats étaient fabuleux! Mais un peu plus tard
nous avons compris la situation : sans comprendre l’espagnol Do Long
simplement commandait les plats, les meilleurs, présentés par la serveuse,
sans se soucier pour les prix affichés en pésétas. Maintenant Bruno va
succéder à Do Long pour un mois et lorsque je suis revenu pour ramener Bruno
à Limoges, la seule remarque que Carlos a fait au sujet de Bruno c’était
qu’il était … végétarien. Une quarantaine d’années plus tard, venant du
Canada, j’ai eu l’occasion d’explorer en voiture le Pays Basque. Cette fois je parle
espagnol et je comprends bien les coutumes du pays. A mon escale à Vitoria
(Vitoria Gasteiz) j’ai tenté sans succès de retrouver ce Club d’arts
martiaux. Errant dans certaines rues de Vitoria je pensais à mes disciples
d’antan : Bruno, Do Long, Khanh Long; une vague nostalgie m’a envahi. Des
années passent, Do Long était souvent
à côté du Maître Phan Hoang sur tous les fronts du développement du
Vietvodao, solide et fier comme un chêne. Il était infatigable sur des longues routes comme
celles de France et d’Italie, de Rome traversant les Alpes durant la nuit
pour regagner Lyon à temps. Il y a tant de souvenirs inoubliables sur la voie
qu’il a marquée. Étape par étape Do
Long a franchi les échelons qu’il méritait largement et
après une vingtaine d’années depuis son arrivée à Limoges il a été promu, à
Rome, au rang de Maître portant la prestigieuse ceinture Rouge-et-Blanche, et
plus tard au grade de 8e Dang. Mais la date la plus importante à
retenir sur la galerie des mérites de
Maître Do Long est le 14 novembre 1995.
Au Stage International de Vietvodao, stage organisé par Maître
Thiet-Long (Tran Viet Tung) à Manheim/Heidelberg, le 14 novembre 1995 Maître
Phan Hoang a proclamé Maître Do Long comme son successeur à la tête de la
prestigieuse école Nghia Long, une des sept écoles fondatrices du Vietvodao à
Limoges en 1972. L’Institut Nghia Long, créé en août 1964 au Foyer UCJG, 153
Boulevard de Strasbourg, Le Havre, déclarée à Limoges en 1972, marqua à cette date une nouvelle étape dans
son histoire. Maître Do Long a le très grand mérite d’avoir porté l’école Nghia Long au haut niveau tel qu’on
la connaît aujourd’hui avec beaucoup de pratiquants et un nombre élevé de
ceintures noires. Ma mémoire a gravé pour toujours l’image d’un jeune homme sincère et
fort qui vint vers moi lorsque je conduisais une délégation du Vietvodao
International en visite à Saigon en été 1974. Il parlait peu mais exprimait
sa volonté inébranlable de suivre la Voie du Vietvodao. Je l’ai donc accepté
à Saigon et peu de temps après il est arrivé à Limoges. Aujourd’hui Maître Do
Long n’est plus, mais il est toujours présent dans notre fidèle mémoire et
dans l’Histoire Glorieuse de Nghia-Long./. Canada, février 2022 (Maître
Phan Hoang, Fondateur de l’Institut Nghia Long, 1964)
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